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Train-vélo-boulot ou comment ne pas perdre une minute

Camille est Liégeoise mais travaille à Bruxelles depuis six ans. Tous les matins, elle prend le train de la gare des Guillemins à Liège jusqu'à celle de Bruxelles-Nord. Elle emmène avec elle son vélo pliable qui lui permet de relier rapidement la gare à son travail situé près de Tour et Taxis.

« Plus rapide que le bus ou le métro »

« Cela fait cinq ans que j'utilise le vélo de la gare au boulot. C'est plus rapide que de prendre le bus ou le métro », déclare la jeune femme. Au total, elle gagne ainsi 20 minutes par jour sur ses trajets. Et avant que son boulot ne déménage, le gain était encore plus important. « Quand on est navetteuse, chaque minute compte », sourit-elle.

Et puis, le vélo lui permet de ne dépendre que d'un seul transport (le train). « Quand on prend le bus, il faut toujours prévoir une marge alors qu'à vélo, je sais exactement à quelle minute je peux quitter le travail. A quelle minute je clique sur « arrêter mon ordinateur » pour arriver à temps sur le quai », raconte-t-elle.

 « Le vélo est fourni par l'employeur »

Son vélo lui a été fourni par son employeur. Il faut dire qu'il s'agit d'une administration qui s'occupe d'environnement. Celle-ci fournit donc à ses employés des vélos personnels s'ils le souhaitent. « Il y a un vaste parking vélo et un grand pourcentage de gens qui viennent au boulot à deux roues. Quand il fait beau, il est même parfois difficile de trouver une place. Il y a également des vélos de service non attribués que les employés peuvent utiliser pour aller à des réunions. Si tu vas loin, tu peux aussi emprunter un vélo électrique. », déclare-t-elle.

Camille utilise régulièrement son vélo durant la journée pour se rendre à des réunions à l'extérieur. Les lieux peuvent être assez éloignés de son travail. Quand c'est le cas, elle combine les transports en commun et le vélo. Son deux-roues lui fait gagner du temps sur la distance qui sépare le métro de sa réunion. « L'avantage du vélo pliable est qu'il rentre facilement dans les transports. Donc, s'il pleut vraiment très fort, je peux prendre le métro avec. De même, je prends les transports s'il y a de fortes montées et je redescends à vélo. Tu choisis tes efforts pour ne pas arriver transpirante aux réunions. Les descentes, ça va tout seul, c'est gai », poursuit-elle.

 « De plus en plus de vélos pliables dans le train »

Pour se déplacer dans la gare, elle a aussi ses trucs et astuces. « L'idée est de garder le vélo déplié le plus longtemps possible avant de monter dans le train », confie-t-elle. Il peut alors rouler et est plus léger à manier puisque son poids est réparti. Lorsqu'il faut le porter dans les escaliers, cela fait une grande différence. A l'arrêt, quand il est replié en tout ou en partie, il tient sur lui-même : « c'est pratique quand tu attends le train », note encore Camille. Enfin, dans le train, il se met facilement en-dessous du siège. « Je ne perds donc pas de temps à l'attacher dans le sas. Il y a de plus en plus de vélos pliables dans le train. Il arrive que je doive chercher une place pour le mettre mais sinon c'est très facile », estime-t-elle. Et puis, prendre un vélo pliable dans le train est gratuit ; ce qui n'est pas le cas avec un vélo classique.

Un article de Violaine Jadoul

Photos par Jonathan Borms