Seize mois en famille sur les routes européennes et asiatiques
Pantalon trempé de pluie, Valentine nous accueille chez elle à Wezembeek après son trajet quotidien (30km a/r) pour rentrer du travail. « Le jour où je ne prends pas mon pantalon de pluie ! Mais c’est ça aussi le vélo », plaisante-t-elle. Le vélo, c’est une bonne partie de sa vie. « Plus qu’un moyen de transport, un réel mode de vie. J’aime ce côté simple, épuré, écologique, sans bruit, sans pollution. Et quand on est sur son vélo, on ne fait rien d’autre, on est dans l’instant présent. Une sensation de bien-être et de plaisir ». Ce plaisir, Valentine va l’expérimenter encore plus puisqu’elle prévoit avec son mari Vincent et leurs enfants Arthus (4 ans) et Emile (2 ans) de partir sur les routes européennes et asiatiques pendant 16 mois. Un rêve qui se réalise.
« Le but n’est pas de se prouver quelque chose, mais de passer du bon temps en famille et voir de nouvelles choses »
Ce doux rêve, il a déjà germé il y a dix ans quand Vincent et Valentine se sont rencontrés. « On a toujours eu ce projet de faire le tour du monde et de voyager à vélo. Au départ, on se dit qu’on part à deux, puis il y a le mariage, un enfant, une maison, un deuxième enfant. On s’est dit que quand le dernier aura deux ans, on partira… et on l’a décidé », précise Vincent. Un itinéraire de seize mois sur le continent européen ainsi qu’en Asie du Sud-Est, qui démarrera de leur domicile à Wezembeek, en périphérie bruxelloise. « Le trajet a changé plusieurs fois et on est très conscientisé sur l’aspect écologique, d’où l’idée de partir directement de chez nous sans prendre 36 avions et de pouvoir mesurer ce qui nous attend ».
Si la petite famille ira jusqu’au Cap Nord pour redescendre ensuite jusqu’à Helsinki, elle passera l’hiver européen sous de meilleures latitudes, entre Bangkok et Hanoï. « Cela nous coûte beaucoup de prendre un avion et on limite au maximum ces déplacements », reprend Valentine. Après 6 mois en Asie, la bande de quatre passera sur Istanbul, d’où elle remontera jusqu’à la maison en passant par les pays d’Europe de l’Est. « Tout peux encore changer d’ici au 1er mai et même durant notre périple. C’est un voyage familial pour passer du temps et découvrir des choses ensemble. L’idée n’est pas de se faire violence et de vouloir se prouver quelque chose dans des conditions extrêmes. On veut aussi se poser quelque part et participer à des projets durables par exemple, en apprendre plus sur la permaculture ».
Un article de Georges Xouras