L’info va plus vite à vélo !
Le journaliste de la radio Bel RTL Sébastien de Bock se transforme en cycliste pour ses reportages dans Bruxelles. Depuis mai, la chaîne privée a mis à disposition des journalistes trois vélos pour se déplacer en ville. « Quand les beaux jours sont là, il faut se battre pour en avoir un, remarque-t-il. Moi je l’utilise même en hiver. Ça a changé ma façon de faire des reportages. »
Lorsqu’il doit se déplacer dans la capitale pour interviewer un interlocuteur ou pour couvrir un événement, Sébastien réserve le vélo électrique de la radio. « Il trainait depuis longtemps au garage sans que personne ne l’utilise. Il avait été offert par Peugeot en même temps que la voiture électrique. »
Ce père de deux enfants a acheté un vélo-cargo pour remplacer le véhicule familial depuis l’hiver dernier. Il fait donc les trajets domicile-crèche-travail en bakfiets. « Personnellement, je respire beaucoup plus et même pour les enfants c’est mieux parce qu’on passe par le parc de la Woluwe. C’est agréable le matin. »
Conquis par ce mode de déplacement au niveau privé, il a décidé de ressortir le vélo électrique du garage d’RTL. Suite à ça, la boîte a investi dans deux bakfiets construits sur mesure pour que les cameraman et journalistes de la télévision puissent s’en servir. « On gagne du temps et c’est aussi plus économique. »
« Le temps de déplacement en voiture était une période de stress, grâce au vélo ça devient un moment plus cool »
Ce matin, Sébastien doit se rendre au marché matinal pour interroger le directeur. Son matériel tient dans un sac porté en bandoulière. Parfois, il doit faire un direct radio, il prend alors un des bakfiets pour transporter un sac à dos plus lourd. « C’est arrivé par exemple quand il y a eu l’attaque à la gare centrale de Bruxelles. » Le journaliste a ainsi pu intervenir à distance dans le journal.
Avec le vélo, lorsqu’il est en reportage sur le terrain, le Kraainemois a l’impression de mieux gérer son timing. « J’ai dû réaliser un reportage sur le succès des ventes de parapluie cet été. Je devais rencontrer le dernier fabricant belge à Koekelberg. En voiture, je n’aurais pas eu le temps d’aller ailleurs. Alors qu’en vélo, j’ai pu me rendre ensuite rue du midi et dans la Galeries du centre pour rencontrer des vendeurs. J’ai pu faire trois interviews en un temps record. »
Et dans son métier, chaque minute est comptée, car il faut ramener les sons avant les flashs infos. « Le temps de déplacement en voiture étaient une période de stress, grâce au vélo ça devient un moment plus cool », analyse un collègue cameraman.
Ce mode de déplacement facilite le contact avec les personnes sur un lieu d’enregistrement. « C’est un premier moyen de désamorcer », conclut Sébastien.
Un article de Flavie Gauthier