Acceptez-vous l'utilisation de cookies pour vous assurer une meilleure expérience sur notre site web ?

En savoir plus
Bikepolo4
17

Géraldine et le bike-polo, une histoire d'amour belge

article précédent
15

Julia, une cycliste à la carte

article suivant
Julia6
Epicerie5
16

Les petites courses du resto ? C'est à vélo !

Le temps semble s'arrêter dès qu'on franchit les portes de l'Epicerie. Est-ce dû au fond musical qui nous enveloppe ? A la décoration qui nous replonge dans des temps passés ? Ou au sourire de Mong, le patron des lieux ? A tout cela sans doute.

Mong a lancé son commerce en 1991. Avant, c'était déjà une épicerie. Il en a repris le nom et la typographie. A partir de 2005, il a commencé à proposer une petite restauration dont ses fameuses boulettes de poulet à la citronnelle.

D'origine thaïlandaise, Mong est arrivé en Belgique en 1989 à l'âge de 29 ans. En 2001, il est retourné quelques semaines dans son pays natal pour apprendre la cuisine traditionnelle. Une cuisine qu'il a ensuite adaptée aux goûts d'ici car « en Thaïlande, la cuisine est très pimentée », sourit-il.

« Les tartes à plat sur son porte-bagages  »

Quand Mong n'est pas derrière son comptoir ou ses fourneaux, il roule à vélo dans les rues d'Ixelles. Pour venir de son domicile, situé à Flagey, jusqu'à son magasin. Ou pour aller faire ses courses. Car que ce soit pour aller acheter des épices, de la viande ou des tartes, il enfourche son deux roues. Les tartes, il les achète par deux. Et deux fois par semaine. Il les met dans un sac qu'il dépose à plat sur son porte-bagages et qu'il fixe à ses fontes. Tout est pensé et approuvé !

En homme prévoyant, Mong a deux vélos au magasin. Histoire qu'une crevaison ne l'empêche pas de rouler. Il a aussi l'équipement nécessaire pour affronter tous les types de temps et de situations : « j'ai une chasuble fluo et une autre plus longue s'il pleut. Elle est suffisamment longue que pour couvrir les cuisses », souligne-t-il.

Comme il a quelques problèmes de dos, il a aussi opté pour un guidon qui lui permet de se tenir bien droit.

Le vélo est une histoire de famille : sa femme roule aussi à vélo mais opte plutôt pour le villo. « Comme ça elle peut le laisser quelque part et prendre le métro si elle le souhaite », précise Mong. Ses enfants roulent également à vélo. Sa fille de 6 ans sur son propre deux roues et son fils de 3 ans sur un follow me ou dans le siège enfant.

Sa voiture, Mong ne l'utilise que pour les grosses courses ; c'est-à-dire une à deux fois par semaine.

« Je trouve que le vélo est le bon mode de déplacement. En voiture, on passe beaucoup de temps à se garer », déclare-t-il. « Bruxelles n'est pas une ville plate. Par exemple, de Flagey à ici, ça monte. Mais ce sont de petits trajets donc ça va », note-t-il.

Mais le vélo n'est pas qu'un mode de déplacement pour Mong. On sent qu'il aime l'objet : « j'aime beaucoup les vélos des facteurs allemands, confie-t-il. Avec leur bac à l'avant ».

Il sourit. Comme lorsqu'il nous parle de son autre passion : la photo. Mong a suivi des cours de photo et vous pouvez voir accrochés aux murs quelques uns de ses clichés et sur une des étagères, son vieux boîtier. Qui renforce cette impression que le temps est suspendu.

Un article de Violaine Jadoul

Photos par Gilles Bolland