Un nouveau passage pour piétons a été dessiné face à l’entrée de l’école Sint-Paulus à Uccle. Il est signalé par deux bonhommes verts en plastique équipés de drapeaux rouges. C’est une des mesures prises par Karla Geldof, conseillère en prévention dans cet établissement ainsi que dans quatre autres écoles maternelles et primaires néerlandophones à Bruxelles.

Une conseillère en prévention en milieu scolaire doit veiller à la sécurité de manière globale : le chauffage, les détecteurs de fumée par exemple mais aussi les burn-outs. « S’il y a un problème j’en réfère à la direction », explique Karla Geldof.

Et comme si cela ne suffisait pas, elle estime qu’il en va également de sa mission de prendre en compte la sécurité en dehors de l’école. « J’essaye de rendre les parents, les enfants et les professeurs plus conscients quant aux possibilités de se déplacer en ville. La plupart connaissent mal la ville et ont donc peur de se déplacer à vélo », raconte-t-elle.

Elle propose des actions différentes à chaque école. A Sint-Paulus, le thème était le jour et la nuit. De quoi aborder la question de la visibilité à l’aide des deux bonhommes fluos par exemple. A l’école Sint-Augustinus de Forest, l’année était consacrée au vélo. Le point d’orgue de cette année a été le vendredi de la semaine de la mobilité. Ce jour-là, la rue devant l’école a été fermée à la circulation de manière à laisser la place aux enfants. Au programme : jeux, parcours en draisiennes, vélos et trotinettes, danses…

Les enfants ont également pu tester des monocyles et autres vélos insolites. Enfin, il y eut un show de BMX (« pour que les enfants voient que le vélo est un plaisir », souligne Karla Geldof). L’année prochaine, un rang vélo sera mis en place tant pour les élèves néerlandophones que pour les francophones.

Brevets et excursions à vélo

Ici, à Sint-Paulus, on voit dans la cour des vélos, trotinettes et draisiennes. « Nous avons reçu quelques vélos et draisiennes de la part de Bruxelles-mobilité. Les enfants, dès le plus jeune âge, passent des brevets pour attester de leurs compétences », confie la conseillère.

De plus en plus, le vélo occupe une bonne place dans les excursions aussi. Ainsi, certains élèves sont allés trois jours en Hollande et là-bas, tout s’est fait à vélo. Enfin, parmi le personnel, Karla observe une évolution : « davantage de jeunes professeurs combinent le train et le vélo. Le plus compliqué c’est de pouvoir garer les vélos. Ici, la cour est trop petite que pour installer un espace pour les vélos. On cherche une solution ».

Karla est conseillère en prévention depuis sept ans. Jusqu’alors elle était institutrice maternelle mais pour des raisons de santé elle n’a plus pu exercer son métier. Il lui a alors été proposé de se réorienter comme conseillère en prévention. Elle s’est formée puis lancée et ne regrette pas ce nouveau tournant : « j’apprends sans cesse de nouvelles choses », déclare-t-elle.