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Seize mois en famille sur les routes européennes et asiatiques

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Antoine
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Antoine et Farid, un tandem pour qui tout roule

Le moins que l'on puisse dire c'est qu'entre eux deux, le courant passe. Antoine et Farid, se retrouvent depuis des années tous les quinze jours, pour une promenade en vélo. Avec comme particularité de se retrouver en tandem. Farid pilote, les deux pédalent. Pourquoi le tandem ? Antoine est aveugle et a besoin d'un guide pour pouvoir rouler.

Au départ, Antoine a commencé le vélo avec Cyclone A: 60 kilomètres une fois par mois le dimanche, sauf pendant la trêve hivernale. Mais pour le jeune homme, qui ne tient pas en place, c'est loin de suffire. Alors en plus des balades du dimanche avec l'association, tous les quinze jours les deux hommes se retrouvent pour une promenade d'une trentaine de kilomètres. A ça on peut encore rajouter la natation, la marche et le tennis, il a besoin de bouger.

Mais son tour en vélo, il l'attend tous les quinze jours avec impatience. Le samedi, pendant un peu plus deux heures, Antoine et Farid partagent un moment privilégié. « Avec Farid, on peut profiter du beau temps, on discute de tout et de rien. Mais le plus dur est de trouver quelqu'un avec qui on est compatible. Moi ça va, je lui fais une confiance aveugle », lâche Antoine en rigolant. « Mais tout de même, il faut se sentir à l'aise avec son pilote sinon les choses ne se passent pas aussi bien. Farid et moi on se connait bien, nos deux familles sont très proche, il est le papa d'un ancien élève de classe de ma mère », explique-t-il.

« Il faut vraiment se lancer à fond ! Que l'on soit porteur d'un handicap ou non »

Reste que le rôle de guide ne s'improvise pas comme ça comme l'explique Farid :« Il faut rester attentif : veiller par exemple à garder un rythme synchronisé. Il faut aussi prévenir lorsque l'on s'approche d'un feu rouge ou qu'il va falloir s'arrêter. Mais globalement, ça se passe très bien. C'est aussi pour éviter la circulation que l'on fait nos sorties durant le weekend. Les rues sont plus calmes et c'est bien moins stressant. Et puis de manière générale, on essaie de ne pas aller trop vite pour limiter les risques, on prend notre temps et on ne roule que 25 ou 30 kilomètres. On se balade tranquillement ».

Si le circuit peut varier, les deux hommes ont leurs habitudes. Notamment autour du bois de la cambre. « J'adore. Farid me décrit le paysage, m'explique ce qu'il se passe autour. Une fois le tour terminé on va encore boire un verre » explique Antoine.

Pour Antoine, il n'y a vraiment aucune raison de ne pas se lancer dans le sport. « Il faut vraiment se lancer à fond ! Que l'on soit porteur d'un handicap ou non. Il existe souvent des solutions pour pratiquer dans de bonnes conditions ».

Un article de Thomas Casavecchia