Des solutions pour mieux rouler à vélo au Cyclehack
Il est midi dans les locaux de l’ASBL CyCLO, quai des charbonnages à Molenbeek. C’est le deuxième jour du Cyclehack 2017, un événement mondial de réflexion et d’action sur le vélo et la mobilité. Pendant trois jours, dans 30 villes, des bricoleurs, des designers, des mécaniciens et des cyclistes cherchent des solutions pour améliorer la circulation en deux roues.
Des petits groupes se sont formés, et chacun travaille dans un coin sur un projet présenté à la fin du week-end. A l’étage, au milieu des bureaux de CyCLO, une vingtaine de fiches orange et verte pendent sur des fils. « En orange, ce sont les barrières qui gênent la pratique du vélo ou empêchent les Bruxellois d’en faire, précise Dominik Scholz, membre de l’organisation. En vert, ce sont les solutions proposées. Ces idées ont été récoltées auprès des cyclistes dans la ville avant l’événement et auprès des participants lors d’un brainstorming. »
Quelques-uns déplorent le manque de visibilité des cyclistes, d’autres regrettent l’interruption des pistes cyclables, ou la difficulté de transport de marchandises en vélo, etc. Les cyclistes de Cyclehack sont là pour proposer des solutions.
« Certains se lancent dans la mécanique, d’autres choisissent le bricolage, le design ou le numérique. »
Un participant planche sur la fabrication d’une dynamo à partir d’une petite lampe de poche et d’un support imprimé en 3D. Il voudrait rendre la conception accessible et ludique pour des jeunes écoliers. Il a bénéficié des imprimantes et les découpes laser du laboratoire du centre des arts numériques iMAL, implanté juste à côté et partenaire.
Francis et Ben, deux jeunes hommes dont l’un est mécanicien, prévoient la construction de nouveaux parkings pour vélo. « J’ai souvent des problèmes pour garer mon vélo à Bruxelles, explique Francis. On essaye de construire des extensions à accrocher aux boxes vélos de CyCLO installés dans la ville ». Ils testent une sorte d’attache avec un vieux pneu et une barre de fer.
Esther fait aussi des repérages dans la cour autour du box pour vélos. « Moi j’ai envie de tout simplement décorer les boxes vélos dans la ville parce que c’est tout gris et pas très beau. Je vais trouver dix street artists, si possible émergents, pour décorer les boxes. »
Selon les organisateurs, l’objectif du week-end est de créer des prototypes originaux et réalistes. « Certains se lancent dans la mécanique, d’autres choisissent le bricolage, le design ou le numérique. »
A l’étage, les bénévoles essaient de skyper avec le Cyclehack de Glasgow. Tous les événements se déroulent en simultanée dans le monde.
A Bruxelles, les résultats ont été jugés le dimanche 17 septembre par Mikaël Van Eeckhoudt, le directeur de Fietsersbond, Aniss Mezoued, professeur d’urbanisme et de mobilité, une organisatrice de Cyclehack et le gagnant 2015. Finalement, le premier prix a été donné à « Bike and go ! », un système de location de vélo remorques, dont les inventeurs veulent s’associer avec Villo.
Un article de Flavie Gauthier