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Gracq5
25 août 2017

La cyclo-ambassadrice

Aurélie Willems est la secrétaire générale et porte-parole du GRACQ. L'association rassemble et représente les cyclistes francophones.

Faire la promotion des cyclistes à Bruxelles n'est pas une cause perdue : ces dernières années, leur nombre n'arrête pas d'augmenter et plus aucun responsable politique n'oserait leur mettre ouvertement des bâtons dans les roues. Mais les défis restent immenses pour le GRACQ, Groupe de Recherche et d'Action des Cyclistes Quotidiens. «Aujourd'hui, à Bruxelles, on ne doit plus autant convaincre de 'faire' mais faire attention à ce que ce soit bien fait », analyse Aurélie Willems. Un exemple: le projet de super-piste cyclable sur la Petite Ceinture. «On veut voir les plans, voir comment ce sera fait», en veillant à la continuité de l'aménagement, d'une commune à l'autre.

«Un interlocuteur reconnu»

Le GRACQ est une association citoyenne, qui milite pour rendre les déplacements à vélo plus sûrs, plus rapides et plus confortables pour tous. Elle est née en 1975, après une manifestation réunissant près de 2500 personnes Place du Jeu de Balle à Bruxelles. Celles-ci réclamaient une place pour les vélos, dans cette ville alors vouée aux bétonneuses et aux automobiles. Dès le départ, le GRACQ développe un pôle de recherche sur les bonnes pratiques et s'informe dans les pays voisins. Grâce à cette expertise, elle est aujourd'hui un interlocuteur reconnu des pouvoirs publics.

Aurélie occupe le poste de secrétaire générale du GRACQ depuis plus de trois ans. L'association compte sept salariés, à Bruxelles et à Namur, une quarantaine de groupes locaux et plus de 8000 membres et sympathisants. Parmi eux, une centaine sont actifs dans les locales ou sur certaines thématiques. «On essaie de sensibiliser nos membres à garder un discours courtois, empathique, qui est plus payant qu'un discours agressif, explique Aurélie. On doit se mettre à la place de l'autre, essayer de comprendre les freins, ne pas stigmatiser.»

«Une question de volonté politique»

Pour Aurélie Willems, représenter les cyclistes quotidiens, c'est engranger des petites victoires, qui changent la vie sur les routes. Par exemple, ces deux modifications du Code de la route: l'autorisation pour les cyclistes de tourner à droite quand le feu est rouge dans certains carrefours ou les SUL (sens uniques limités), qui permettent aux vélos de circuler dans les deux sens dans certaines rues à sens unique. En revanche, il faut se farcir la «lasagne institutionnelle», faite de couches de pouvoir (régional, communal) qui touchent toutes à la mobilité, et rendent parfois la réalisation d'un projet impossible. «La culture du vélo, c'est une question de volonté politique!»