Ces jardiniers transportent pelles et bêches sur leur vélo
Après une formation de jardinier, Gil travaille pendant 10 ans dans une grande entreprise de jardinage. Cette expérience le laisse cependant insatisfait. La consommation d’essence des ustensiles et des transports, le matériel bruyant, les nombreux déchets, les pesticides, les heures passées dans les embouteillages... Autant de pratiques qui ne coïncident pas avec sa philosophie de vie. Il veut donner plus de valeur à son travail et se laisse inspirer par un article sur des jardiniers québécois, à vélo. Avec son ami Xavier, il lance Cyclo Gardens.
Munis d’un vélo électrique et d’une remorque, ils peuvent facilement transporter tout leur matériel. « En plus, on est plus rapide qu’avec une camionnette, car on passe entre les voitures et on ne doit pas se garer ». La remorque peut se détacher du vélo et s’utilise comme boîte à outils qui peut facilement être tirée jusqu’au fond du jardin. Cyclo gardens peut ainsi facilement entretenir les terrasses et petits jardins bruxellois. Ils ne sont pas équipés pour les plus grands jardins ou pour couper un grand arbre par exemple ; il leur faudrait alors de plus grosses machines, « mais de toute façon on ne veut pas couper les arbres, on veut plutôt en planter » dit Gil en souriant.
Conséquents dans leur démarche, ils appliquent leur philosophie aux autres aspects du métier. Ils tentent de recycler au maximum les déchets du jardin, ils préfèrent le désherbeur thermique aux pesticides, ils utilisent du terreau local et bio plutôt qu’industriel et ils n’utilisent que des machines électriques qui font beaucoup moins de bruit et ne consomment pas d’essence, ou bien même d’anciens outils manuels « Les gens sourient parfois en voyant nos anciens outils ».
Voilà comment le travail est redevenu un vrai plaisir pour ces deux hommes qui sont heureux de pouvoir travailler sans camionnette. Un détail non négligeable, le vélo génère beaucoup moins de frais qu’une camionnette, ce qui les rend plutôt compétitifs.