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Bikkenek, le revendeur des vélos belges «Achielle»
Une histoire qui se passe dans les Marolles
Les vélos « Achielle » ont non seulement un sacré look rétro, ils sont le fruit de 3 générations de savoir-faire belge. Ce sont les petits-fils d'Achiel qui tiennent aujourd'hui les rênes de l'entreprise familiale et ils sont bien décidés à garder vivante l'âme de leur grand-père, dont le portrait figure encore sur les vélos. Achielle produit d'ailleurs toujours ses cadres de vélo dans leur atelier en Flandre. À l'heure où les derniers fabricants de cadres belges se comptent sur les doigts d'une main, ils font figure d'exceptions. À leur échelle de production, ce sont tout simplement les seuls en Belgique.
On est donc heureux d'apprendre que la marque belge débarque enfin à Bruxelles. Et pas n'importe comment. C'est dans la boutique d'Imad et Ismael que ça se passe, en pleines Marolles.
Ce quartier n'a plus de secrets pour Imad, il y a grandi. C'est là aussi que sa passion du vélo commence, il se souvient encore des balades à vélo faites autrefois avec ses amis de la maison des jeunes du quartier. Et il continuera à rouler à vélo lors de ses nombreux voyages à l'étranger : « c'est la meilleure façon de découvrir un endroit, cela donne une vision différente » nous explique-t-il.
Aujourd'hui il a la quarantaine et sa passion du vélo l'inspire à lancer un nouveau concept à Bruxelles, avec les vélos Achielle. Pour cela, il s'associe avec Ismael qui tient, depuis 10 ans déjà, une boutique de vêtements sur la place du jeu de balle. Ensemble, ils transforment complètement l'identité du magasin. Auparavant anonyme, l'enseigne saute désormais aux yeux avec les vélos colorés sur le trottoir, une déco tendance et un nom fort : Bikkenek. À l'intérieur, tout change aussi. On y trouve des vêtements « lifestyle », chics et confortables, les vélos Achielle ainsi que des accessoires vélo de tout genre. En plus de la vente, le magasin propose également la location de vélos Achielle; encore une idée de Imad qui veut encourager l'usage du vélo pour découvrir la ville.
Le nom de l'enseigne n'est pas anodin. « La voiture c'est "has been", le vélo c'est la nouvelle tendance ; au lieu de frimer avec une grosse bagnole, comme un dikkenek le ferait, on veut frimer avec des beaux vélos » nous explique Imad avec un grand sourire sur le visage. « Et puis c'est un nom très belge, très brusseleir, c'est ce qu'on est, des vrais Bruxellois », nous dit-il. Imad est également très fier de pouvoir montrer aux nombreux visiteurs de la place du jeu de balle une enseigne dont il veut faire le reflet de Bruxelles, un endroit ouvert, où tout le monde peut se côtoyer. On retrouve d'ailleurs cette philosophie multiculturelle dans l'œuvre de l'artiste Dema à l'intérieur de la boutique : une ancienne photographie d'Eddy Merckx ornée d'une typographie marocaine.
Cette histoire belge insolite, où les cultures se confondent dans un melting pot à la Bruxelloise comme on n'en trouve nulle part ailleurs, ne pouvait se passer que dans les Marolles. Elle fera sans aucun doute encore parler d'elle.