- Acheter
Ahooga, des vélos pliables à assistance électrique
Une entreprise bruxelloise qui a du peps
Frédéric et Philippe développent des softwares dans le secteur bancaire. Un jour, ils décident de changer de voie. Crise de la quarantaine? Besoin de donner du sens à leur vie? Envie de changer le monde? Il y a un peu de tout ça, disent-ils en riant. Quand d’autres s’achètent une moto ou s’embarquent pour un tour du monde, ces deux Bruxellois décident de développer un vélo pliable à assistance électrique.
Leur point de départ: faire un vélo qui résout le grand inconvénient d’un vélo pliable traditionnel, c’est-à-dire sa stabilité. Le Ahooga n’a en effet pas de charnières dans le cadre. Il a également des roues plus grandes. C’est aussi pour cela qu’une fois plié, il est un peu plus volumineux que ceux des autres grandes marques. Par contre, même avec une batterie, il reste très léger : un grand avantage par rapport à la concurrence.
La réussite va cependant au-delà de la prouesse technique, le design est particulièrement réussi, la batterie est discrète, les couleurs sont tendances et le logo personnalisable. Le vélo est aussi disponible sans batterie, mais, pour l’électrique, nul besoin d’être octogénaire, la clientèle que l’on voit passer est plutôt jeune et branchée. Un trentenaire nous explique chercher un vélo à assistance électrique pour pouvoir aller au travail, car la distance est juste un peu trop élevée pour lui. En terme de prix, il faut évidemment compter plus qu’un vélo traditionnel, mais comme ils le disent si bien : « vous avez deux vélos pour le prix d’un, il est confortable pour rouler longtemps et il est pliable ».
Ces deux hommes ne manquent certes pas d’enthousiasme et d’énergie. Ils sont non seulement parvenus à créer une marque bruxelloise qui est tout à fait concurrentielle avec les plus grandes marques de vélos pliables, il ne leur a pas fallu deux ans pour passer du projet papier à la réalité. Aujourd’hui, il y a 150 vélos vendus dont 90 roulent à Bruxelles. La clé de leur succès est dans la qualité de leur vélo, mais aussi dans l’authenticité de leur démarche. Guidée par une passion profonde de la ville, Frédéric nous explique avoir vécu en partie en Scandinavie dans sa jeunesse: « Les villes là-bas sont merveilleuses, tout le monde roule à vélo, on respire, on nage dans les rivières, c’est agréable à vivre. Ici, à Bruxelles, c’est très différent ». Le vélo est pour lui un moyen de transport naturel: « quand on me dit que je suis courageux de rouler à vélo, je réponds que je trouve ça plutôt courageux de rester des heures coincé dans les bouchons ». « C’est probablement aussi un peu pour cela que je fais ce projet, je veux contribuer à améliorer la ville ».